Présentation et règles du sport

Qui sommes-nous ?

Le site Choule Crosse Info est un portail d'information sur l'actualité de ce sport normand que nous apprécions tant. Il est animé par plusieurs rédacteurs amoureux de la Choule Crosse, qu'ils soient joueurs, responsables de clubs, ou simple passionnés de sports normands.

Qu'est-ce que la Choule Crosse ?

Sport très populaire dans toute la Normandie du Moyen Age à environ 1942 (témoignages région de Bricquebec - Manche). Pratiqué souvent à l’époque de Mardi gras. Pratiqué à nouveau depuis 2001. Seule région de France ou la pratique est attestée avec autant de constance.

Matériel : Une crosse par joueur. Une balle en cuir ou en plastique d’environ 11 cm de diamètre. Celle-ci doit rebondir suffisamment pour rendre le jeu spectaculaire.

Idéal à partir de 3 à 4 joueurs. Peut se jouer sur la plage sur sable sec ou sur sable mouillé très dur.
Un terrain rectangulaire avec un but (viquet) signalé par deux poteaux verticaux (70 à 80 cm de hau)t et un
horizontal posé dessus, de 1,5 m de large environ. La taille du terrain est en général de l’ordre de celle d’un terrain de tennis suivant le nombre de joueurs.

Les règles :

Pour gagner, les joueurs doivent avec la crosse faire passer la balle dans le viquet (de n’importe quel côté) ou faire tomber la barre transversale, soit directement (ce qui vaut un point en plus), ou en touchant simplement les poteaux. L’engagement se fait par lancer de la balle en l’air entre les deux attaquants désignés. La balle ne pourra alors être jouée qu’une fois au sol.

La progression de la balle se fait à la crosse (frappée ou jonglée) ou au pied, mais on ne peut jouer au pied que si le coup précédent avait été fait avec la crosse. Si un défenseur fait tomber la barre transversale l’équipe adverse a le choix entre un point ou une pénalité à trois mètres pour essayer de faire tomber la barre et avoir 2 points (sans gardien de viquet).

Il est possible de prendre la balle à la main de deux manières :

Si celle-ci est sortie sur les côtés ou au fond de terrain, mais la remise en jeu peut se faire au pied également si la balle est hors limites; ou encore pour la frapper en l’air avec la crosse après l’avoir attrapée, comme au base ball (à condition que le premier joueur autour soit au moins à deux mètres).

Quand un but est marqué la défense engage à environ 2 mètres devant le viquet au pied ou avec la crosse à terre. Le gain de la partie est à déterminer entre les joueurs (en général on joue en 10 points avec deux point d’écart pour gagner ou en 2 fois 10 minutes. En compétition : Trois mi-temps de 20 minutes).

Chouler voulant dire se bousculer en normand, il est tout à fait possible de se pousser. Pour des raisons de sécurité on doit limiter cette possibilité au porteur de balle ou celui susceptible de la recevoir. L’arbitre sera seul juge et pourra exclure tout joueur ne respectant pas l’adversaire et le règlement.

Les règles complètes sont sur le site de la Fédération des Jeux et Sports Traditionnels Normands et Vikings

D'où vient la Choule Crosse ?

Du moyen âge à la seconde guerre mondiale, les témoignages prouvent la constance du jeu et
sa participation à la vie sociale. L’origine peut elle être liée à l’invasion romaine (jeu
d’Haspartum) ou à celle des vikings (jeu de Knattleikr) ou même les deux. Scientifiquement, il est impossible de prouver la véritable origine de la Choule Crosse mais on voit, partout en Europe du Nord, des jeux et sports régionnaux similaires apparaître à la même époque de l'implantation de la Choule et Choule Crosse en Normandie : Le Hurling en Irlande, le Shinty en Ecosse et le Knattleikr en Scandinavie (on peut noter la forte présence scandinave en Ecosse et Irlande entre le IXème et XIème siècle). Cependant, il existait aussi des jeux de bout de bois et de balle chez les romains (une sorte de jeu de pelote finalement), par contre sans la notion de gagne terrain, du moins dans l’état des connaissances actuelles.

Quoi qu’il en soit l’origine n’a que peut d’importance, ce qui compte c’est la pérennité de la
pratique au niveau régional, sa capacité d’évocation, de résistance à la globalisation et ses
facultés de renaissance.